1° Fabio Perilli, Mariages d’antan. Le comique verbal dans les farces conjugales de Georges Feydeau., Bouquets pour Hélène, 6, 2007
Un article consacré à la "rencontre", à la fin du XIXe siècle, entre le théâtre de Feydeau (en particulier le Système Ribadier) et la médecine psychiatrique et son intétrêt pour l'hystérie.
Violaine Heyraud est venue il y a deux ans, lors d'un mercredi du théâtre, au CRDP, nous parler de Feydeau.
Voici des notes prises au cours de cette conférence
Voilà mes notes de cours sur ce sujet - Catherine Leclerc, enseignant à Saint-Pol sur Ternoise
Au théâtre ce soir, entre 1894 et 1910
Intro :
Créé en 1894 – On purge bébé 1910
Contexte ? cf. « courrier des théâtres » évoqué par Bouzin (I,8)
Belle-Epoque, nom donné en 1919 rétrospectivement, à ce qui précède 1914 : bcp de plaisirs et de divertissements. Entre deux expositions universelles à Paris : 1889 et 1900.
Depuis 1864, libération des théâtres : sous Napoléon, il fallait une autorisation du pouvoir pour ouvrir un théâtre et chacun devait se spécialiser dans un genre théâtral : mieux contrôlé et moins de concurrence entre eux : théâtres principaux et théâtres secondaires.
I) Le théâtre de boulevard
La libération permet l’évolution des théâtres dits secondaires :
terme théâtre de boulevard géographique : spectacles à sensation : intrigues simples, moralisantes et manichéennes : public populaire et bourgeois qui s’encanaillent.
- Boulevard sérieux (questions de mœurs)
- boulevard comique (triangle amoureux et adultère) : vaudeville en fait partie
Origine du mot : « voix-de-ville » ou « vaux-de-Vire » : région d’origine du satiriste Olivier Brasselin qui au XVe siècle chante sur des airs connus. Popularisé au XVIIe par les chansonniers du Pont-Neuf et triomphe au XVIIIe dans les foires.
En fait, au départ, chanson populaire puis chanson intégré dans une pièce de théâtre : cf. Mariage de Figaro.
Puis, paroles nouvelles sur airs connus : connivence avec le public.
Le pouvoir imposait d’alterner dialogues et couplets. Les théâtres subventionnés bénéficient du privilège
- de la parole continue pour la Comédie française
- texte intégralement chanté : Opéra et Opéra comique
En 1792, théâtre de vaudeville institutionnalisé : esprit Commedia dell’Arte, goût de la pantomime et de la reprise sur le mot.
Scribe rapproche le vaudeville de la comédie. Formule gagnante : doter l’action d’une logique et d’une vraisemblance pour toucher au loufoque. Avant alignement de péripéties… Encore perfectionné par Labiche
1880 : sclérose du genre.
1864 : les couplets ne deviennent plus obligatoires.
II) Les genres musicaux
Font de l’ombre au vaudeville qui donc, abandonne les couplets qui parfois en plus ralentissent l’action.
L’opérette : début en 1847. Succès au XIXe avec Offenbach. Survit à sa mort mais en concurrence avec un autre genre
Le café-concert : salles où le public peut boire et fumer en assistant à des prestations diverses : chansons, numéros de mime.
Théâtres qui se méfient de ces lieux apparus en 1731 sur les Champs-Elysées, qui se développent ac difficulté mais essor en 1864. On y joue des petites pièces en un acte. Pièces qui restent modestes voire médiocres.
Autorisés en 1867 à accueillir des artistes travestis, à monter des pantomimes, numéros dansés et plusieurs décors.
Succès des chansonniers – texte comique et sous-entendus grivois. Interprète connue : Yvette Guilbert. Exemple de chanson
de l’époque (pas très finaude) : « Qui qu’a… qui qu’a vu Coco ? »http://www.youtube.com/watch?v=X3R3CknU7zc
Feydeau mentionne un café concert illustre : Bouzin écrit une chanson pour l’ « Alcazar d’été »
1893 : naissance de l’Olympia, qui porte en premier le nom de music-hall.
Le public est très mêlé : la baronne pourrait croiser le clerc et un public plus populaire.
Comme le vaudeville, les chansons s’inspirent de l’actualité.
Comique troupier aussi : satire du monde des casernes : cf. le général inspiré d’une anecdote réel : général d’Asa, ministre ayant dépensé l’argent de son armée nationale en plaisirs faciles.
DONC, les personnages de la pièce sont dans l’air du temps et sorti d’un genre tout droit concurrent du vaudeville.
Complexité du personnage de Lucette : 2 catégories
- les diseuses : bonnes musiciennes
- les gommeuses : atout physique, tenue
or, si Lucette a des charmes, on ne sait pas si elle en abuse et sobriété de la didascalie sur sa tenue : « jupe de théâtre » II, 17
Feydeau prétend ne pas craindre la concurrence, cf. p. 195
III) Le théâtre naturaliste
En parallèle, se développe le naturalisme, considéré comme l’avant-garde : héritier de Stanislavski, André Antoine fonde le théâtre libre en 1887. Zola défend le désir de vérité de ce théâtre. Zola différenciait déjà comédie de vaudeville : J’aurais préféré vaudeville. Une comédie ne va pas, selon moi, sans une étude plus ou moins poussée des caractères, sans une quelconque peinture
Antoine fait éteindre la salle, n’hésite pas à apporter de la vraie viande sur scène. Introduit la notion de metteur en scène. Jeu non déclamé. Travail sur les costumes.
Notion du quatrième mur : différent du type de théâtre de Feydeau où nombreux apartés en adresse public
Conclusion : vaudeville, ce n’est pas l’avant-garde du temps mais c’est l’apogée d’un genre vieux et populaire.
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